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Cour d’appel fédérale

  CANADA

Federal Court of Appeal

 

Date : 20100928

Dossier : A-478-09

Référence : 2010 CAF 249

 

CORAM :      LE JUGE NADON

                        LE JUGE SEXTON

                        LA JUGE SHARLOW

 

ENTRE :

RICHARD BENNETT

appelant

et

 

SA MAJESTÉ LA REINE

intimée

 

 

 

Audience tenue à Toronto (Ontario), le 28 septembre 2010.

Jugement rendu à l’audience à Toronto (Ontario), le 28 septembre 2010.

 

MOTIFS DU JUGEMENT DE LA COUR :                                                  LA JUGE SHARLOW

 



Cour d’appel fédérale

  CANADA

Federal Court of Appeal

Date : 20100928

Dossier : A-478-09

Référence : 2010 CAF 249

CORAM :      LE JUGE NADON

                        LE JUGE SEXTON

                        LA JUGE SHARLOW

 

ENTRE :

RICHARD BENNETT

appelant

et

SA MAJESTÉ LA REINE

Intimée

 

MOTIFS DU JUGEMENT DE LA COUR

(Prononcés à l’audience à Toronto (Ontario), le 28 septembre 2010.)

LA JUGE SHARLOW

[1]               M. Bennett fait appel d’un jugement par lequel la juge Miller de la Cour canadienne de l’impôt (2009 CCI 556) a rejeté l’appel qu’il avait interjeté à l’égard d’une cotisation d’impôt sur le revenu établie pour l’année d’imposition 2006. La question qui a été soulevée devant la juge Miller et qui est soulevée devant notre Cour est de savoir si M. Bennett a le droit de déduire un montant de 50 000 $ qu’il a versé à sa conjointe, dont il est séparé, au motif qu’il s’agit d’une « pension alimentaire » au sens du paragraphe 56.1(4) de la Loi de l’impôt sur le revenu, L.R.C. 1985, ch. 1 (5e suppl.). Nous sommes tous d’avis que le présent appel doit être rejeté.

[2]               M. Bennett peut déduire le paiement de 50 000 $ si, et seulement si, ce paiement répond à la définition de « pension alimentaire » au sens de la loi. Cette définition exige, entre autres choses, que le montant dont la déduction est demandée soit payable à titre d’allocation périodique. Il ressort clairement de la jurisprudence pertinente, particulièrement l’arrêt McKimmon c. Canada (Ministre du Revenu national) (C.A.), [1990] 1 C.F. 600, qu’un paiement forfaitaire du genre de celui en cause en l’espèce n’est pas un paiement périodique. En conséquence, c’est à bon droit que la juge Miller a conclu que M. Bennett n’a pas droit à la déduction demandée.

 

[3]               M. Bennett soutient que la Cour devrait, en toute justice à son endroit, ne pas tenir compte de la partie de la définition de « pension alimentaire » qui impose la condition liée aux paiements périodiques. Il fait valoir que, s’il avait laissé son obligation mensuelle initiale accuser du retard et ensuite fait un paiement de 50 000 $ pour acquitter la dette accumulée, il aurait eu droit à la déduction (voir La Reine c. Sills (C.A.), [1985] 2 C.F. 200). Nous ne pouvons accepter cet argument. Si la loi est inéquitable, il appartient au Parlement de remédier à la situation.

 

[4]               Pour ces motifs, l’appel sera rejeté avec dépens.

 

« K. Sharlow »

j.c.a.

 

 

Traduction certifiée conforme

Christiane Bélanger, LL.L.

 


COUR D’APPEL FÉDÉRALE

 

AVOCATS INSCRITS AU DOSSIER

 

 

 

DOSSIER :                                                                A-478-09

 

APPEL D’UN JUGEMENT DE LA JUGE VALERIE MILLER, DATÉ DU 29 OCTOBRE 2009, NO DE DOSSIER 2008-352 (IT)I

 

INTITULÉ :                                                               RICHARD BENNETT

                                                                                    c.

                                                                                    SA MAJESTÉ LA REINE

 

 

LIEU DE L’AUDIENCE :                                         Toronto (Ontario)

 

 

DATE DE L’AUDIENCE :                                       Le 28 septembre 2010

 

 

MOTIFS DU JUGEMENT DE LA COUR :           LE JUGE NADON

                                                                                    LE JUGE SEXTON

                                                                                    LA JUGE SHARLOW

 

PRONONCÉS À L’AUDIENCE PAR :                   LA JUGE SHARLOW

 

 

COMPARUTIONS :

 

Richard Bennett

POUR L’APPELANT

 

Sandra K.S. Tsui

Bobby J. Sood

POUR L’INTIMÉE

 

 

AVOCATS INSCRITS AU DOSSIER :

 

L’appelant lui-même

Port Dover (Ontario)

 

POUR L’APPELANT

 

Myles J. Kirvan

Sous-procureur général du Canada

POUR L’INTIMÉE

 

 

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