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Date : 20060614

Dossier : A-344-05

Référence : 2006 CAF 223

CORAM :       LE JUGE DÉCARY

                        LE JUGE LÉTOURNEAU

                        LE JUGE NOËL

ENTRE :

TOMMY MAHER

Demandeur

et

PROCUREUR GÉNÉRAL DU CANADA

Défendeur

Audience tenue à Québec (Québec), le 14 juin 2006.

Jugement rendu à l'audience à Québec (Québec), le 14 juin 2006.

MOTIFS DU JUGEMENT DE LA COUR :                                              LE JUGE LÉTOURNEAU


Date : 20060614

Dossier : A-344-05

Référence : 2006 CAF 223

CORAM :       LE JUGE DÉCARY

                        LE JUGE LÉTOURNEAU

                        LE JUGE NOËL

ENTRE :

TOMMY MAHER

Demandeur

et

PROCUREUR GÉNÉRAL DU CANADA

Défendeur

MOTIFS DU JUGEMENT DE LA COUR

(Prononcés à l'audience à Québec (Québec), le 14 juin 2006)

LE JUGE LÉTOURNEAU

[1]                À notre avis, le juge-arbitre Goulard a eu raison de conclure que le conseil arbitral ne pouvait ignorer des éléments de preuve pertinents ou les rejeter sans expliquer les motifs pour lesquels il les rejetait ou il se croyait justifié de les ignorer.

[2]                Dans le cas présent, ces éléments de preuve avaient trait aux motifs du congédiement du demandeur, aux nombreux avertissements reçus par rapport à son inconduite, à une suspension imposée et aux incidents qui, ultimement, ont mené au congédiement. Face à ces éléments de preuve qui n'étaient pas contestés, le juge-arbitre ne pouvait que s'étonner de la conclusion du conseil arbitral que les gestes de harcèlement du demandeur, y compris du harcèlement à caractère sexuel, n'avaient pas de caractère volontaire ou délibéré. Une telle conclusion de la part du conseil arbitral apparaît soit arbitraire et abusive, soit erronée en droit en l'absence d'explications permettant de la justifier.

[3]                De même, sans en dire plus, le conseil arbitral a conclu que les gestes reprochés ne constituent pas de l'inconduite au sens de l'article 30 de la Loi sur l'assurance-emploi, L.C. 1996, ch. 23.

[4]                En l'absence d'explications, encore là une telle conclusion légale apparaît pour le moins arbitraire.

[5]                Dans les circonstances, le juge-arbitre a eu raison d'ordonner une nouvelle audition.

[6]                Pour ces motifs, la demande de contrôle judiciaire sera rejetée avec dépens.

« Gilles Létourneau »

j.c.a.


COUR D'APPEL FÉDÉRALE

AVOCATS INSCRITS AU DOSSIER

DOSSIER :                                                                             A-344-05

INTITULÉ :                                                                            TOMMY MAHER c. PROCUREUR GÉNÉRAL DU CANADA

LIEU DE L'AUDIENCE :                                                      Québec (Québec)

DATE DE L'AUDIENCE :                                                    14 juin 2006

MOTIFS DU JUGEMENT                                                   LE JUGE DÉCARY

DE LA COUR :                                                                       LE JUGE LÉTOURNEAU

                                                                                                LE JUGE NOËL

PRONONCÉS ÀL'AUDIENCE :                                         LE JUGE LÉTOURNEAU

COMPARUTIONS:

Me Manès Webster

POUR LE DEMANDEUR

Me Carole Bureau

POUR LE DÉFENDEUR

AVOCATS INSCRITS AU DOSSIER:

Armijo & Webster

Québec (Québec)

POUR LE DEMANDEUR

John H. Sims, c.r.

Sous-procureur general du Canada

POUR LE DÉFENDEUR

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