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Date : 20010522

Dossier : IMM-983-01

Référence neutre : 2001 CFPI 545

OTTAWA (ONTARIO), LE 22 MAI 2001

EN PRÉSENCE DE MONSIEUR LE JUGE EN CHEF ADJOINT

ENTRE :

                                                  

                                                        ACTON NIGEL NOEL

                                                                                                                                        demandeur

                                                                         - et -

LE MINISTRE DE LA CITOYENNETÉ ET DE L'IMMIGRATION

                                                                                                                                         défendeur

                          MOTIFS DE L'ORDONNANCE ET ORDONNANCE

LE JUGE EN CHEF ADJOINT

1.          Même en supposant que le demandeur puisse établir qu'il existe une question grave à être tranchée par la Cour, ce sur quoi j'ai choisi de ne pas me prononcer dans le cadre de la présente requête qu'il a présentée en vue d'obtenir une ordonnance de sursis à l'exécution d'une mesure de renvoi, je suis convaincu qu'il n'a pas démontré que son retour à la Trinité, prévu pour demain, lui causera un préjudice irréparable.


2.          La seule question est de savoir quelle sera la répercussion de l'expulsion du demandeur sur sa fille de 7 ans.

3.          Le 13 février 2001, le demandeur a consenti à une ordonnance établissant que sa fille [TRADUCTION] « continue à avoir besoin de protection et qu'elle devienne une pupille de la Couronne avec un droit d'accès supervisé pour le père à la discrétion de la Société [d'aide à l'enfance] » . Le demandeur, sa fille et les grands-parents maternels de l'enfant étaient représentés par des conseillers juridiques distincts pour les fins de cette ordonnance. Le demandeur a actuellement des droits d'accès à sa fille à raison de deux heures à toutes les deux semaines.

4.          Le 15 février 2001, la section d'appel de l'immigration a révoqué le sursis à l'exécution d'une mesure d'expulsion qu'une formation antérieure avait accordé et a ordonné que le renvoi du demandeur soit exécuté dès que les circonstances le permettraient. Les motifs de la décision du 15 février 2001 me convainquent que le tribunal était réceptif, attentif et sensible à l'intérêt de la fille du demandeur selon le principe établi dans l'arrêt Baker au paragraphe 75.


5.          Aucune preuve ne m'a été soumise, directement ou autrement, qui invoquerait de nouvelles circonstances matérielles relativement au besoin continu de protection pour la fille du demandeur sous l'égide de la Société d'aide à l'enfance. Il n'existe aucune preuve que le demandeur soutient financièrement sa fille. Ses droits de parent ont été suspendus par l'ordonnance rendue sur consentement. Le soutien affectif à sa fille qui peut résulter de la présence physique du demandeur, à la différence d'autres formes de communications, est pour le moment limité à moins de soixante heures par année. La prétention du demandeur fondée sur l'anticipation d'un changement de circonstances est purement hypothétique et ne peut lui servir à établir l'existence d'un préjudice irréparable.

6.          Finalement, l'ordonnance rendue sur consentement dans l'instance mettant en cause la Société d'aide à l'enfance n'est pas une décision visée par l'article 50 de la Loi sur l'immigration. S'il en était autrement, les personnes menacées d'expulsion, mais qui ont un accès à leurs enfants au Canada sans une ordonnance de la Cour, n'auraient pas les droits que le demandeur essaie de se faire reconnaître aux termes de l'article 50.

                                                              ORDONNANCE

Par conséquent, la présente requête est rejetée.

« Allan Lutfy »

Juge en chef adjoint

Traduction certifiée conforme

Danièle Laberge, LL.L.


                                              COUR FÉDÉRALE DU CANADA

SECTION DE PREMIÈRE INSTANCE

                                           AVOCATS INSCRITS AU DOSSIER

DOSSIER :                                           IMM-983-01

INTITULÉ DE LA CAUSE :             Acton Nigel Noel et Le ministre

de la Citoyenneté et de l'Immigration

LIEU DE L'AUDIENCE :                   Ottawa (Ontario)

DATE DE L'AUDIENCE :                Le 22 mai 2001

MOTIFS DE L'ORDONNANCE

ET ORDONNANCE PAR : MONSIEUR LE JUGE EN CHEF ADJOINT LUTFY

EN DATE DU :                                    22 mai 2001

ONT COMPARU :

David Morris                                                                                   POUR LE DEMANDEUR

Michael Roach                                                                  POUR LE DÉFENDEUR

AVOCATS INSCRITS AU DOSSIER :

David Morris                                                                                   POUR LE DEMANDEUR

Ottawa (Ontario)

Morris Rosenberg

Sous-procureur général du Canada                                               POUR LE DÉFENDEUR

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