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Date : 19990729


Dossier : IMM-659-99



ENTRE :

     NIRMAL SINGH BARN,



     demandeur,

     - et -



     LE MINISTRE DE LA CITOYENNETÉ ET DE L'IMMIGRATION,

     défendeur.



     MOTIFS DE L'ORDONNANCE

     (Prononcés à l'audience à Toronto (Ontario), le

     29 juillet 1999)

LE JUGE LINDEN

[1]      À mon avis, la principale question en l'espèce est de savoir si l'agent des visas a commis une erreur en n'accordant aucun crédit à l'expérience acquise par le demandeur en tant que superviseur quand il a déterminé si celui-ci possédait suffisamment d'expérience et était compétent pour s'acquitter de toutes les tâches qu'il avait supervisées.

[2]      Bien que l'enseignant ou le superviseur d'une tâche ne soit pas nécessairement toujours expérimenté et qualifié pour l'exécuter1, il faut absolument analyser les emplois qu'a exercés le superviseur pour déterminer s'il convient de lui accorder quelque crédit quant tâches ou aux postes qu'il a supervisés. Un superviseur doit normalement avoir une certaine connaissance du travail effectué afin de le superviser convenablement.

[3]      Pour déterminer s'il convient d'accorder quelque crédit à la supervision, l'expérience et les compétences requises pour le poste en vue et celles du superviseur devraient, dans les cas qui s'y prêtent, être détaillées afin de voir si l'expérience du superviseur lui a fourni des compétences utiles pour l'exercice de l'emploi en vue2.

[4]      Cela n'a pas été fait en l'espèce et, en conséquence, l'agent des visas n'a pas tenu compte d'éléments de preuve importants et pertinents. Cette omission justifie l'intervention de la Cour.

[5]      Compte tenu de ces motifs, je ne traiterai pas des autres questions soulevées par les parties.

[6]      Par conséquent, la demande est accueillie, la décision de l'agent des visas est annulée et l'affaire est renvoyée

afin qu'un autre agent des visas statue sur celle-ci conformément aux présents motifs.



                                 " A.M. Linden "

     JUGE

TORONTO (ONTARIO)

Le 29 juillet 1999



Traduction certifiée conforme


Julie Boulanger, LL.M.

     COUR FÉDÉRALE DU CANADA

     Avocats inscrits au dossier

NO DU GREFFE :                      IMM-659-99
INTITULÉ DE LA CAUSE :              NIRMAL SINGH BARN
                             - et -
                             LE MINISTRE DE LA CITOYENNETÉ ET DE L'IMMIGRATION

                            

DATE DE L'AUDIENCE :              LE JEUDI 29 JUILLET 1999
LIEU DE L'AUDIENCE :              TORONTO (ONTARIO)
MOTIFS DE L'ORDONNANCE :              LE JUGE LINDEN

DATE DES MOTIFS :                  LE JEUDI 29 JUILLET 1999

ONT COMPARU :                      M. M. Max Chaudhary

                                 pour le demandeur

                             M. Michael Beggs

                                 pour le défendeur

AVOCATS INSCRITS AU DOSSIER :          Chaudhary Law Office

                             Avocats

                             255 Duncan Mill Road

                             Bureau 405

                             Toronto (Ontario)

                             M3B 3H9

                                 pour le demandeur

                              Morris Rosenberg

                             Sous-procureur général du Canada

                                 pour le défendeur

                             COUR FÉDÉRALE DU CANADA


                                 Date : 19990729

                        

         Dossier : IMM-659-99


                             Entre :


                                       NIRMAL SINGH BARN,

     demandeur,

                             - et -



                             LE MINISTRE DE LA CITOYENNETÉ ET DE L'IMMIGRATION,

                        

     défendeur.




                    

                            

        

                                                                             MOTIFS DE L'ORDONNANCE

                            




    

__________________

1 Voir la décision Abassi c. M.C.I., IMM-478-98 (21 août 1998), aux pages 7 et 8; reproduction dans le dossier d'appel du défendeur, aux pages 44 et 45.

2 Voir notamment la décision Pinto c. M.C.I. [1991] 1 C.F. 619 (1re inst.). Dans cette affaire, le juge MacKay a écrit :
         À mon avis, cela implique que même si, strictement parlant, une enseignante n'est pas une gardienne d'enfants, le fait que les compétences demandées à une enseignante sont semblables à celles que doit posséder une gardienne d'enfants oblige à accorder quelque crédit à l'" expérience " acquise dans l'exercice de ces compétences, surtout lorsque les tâches de l'emploi sont énumérées de façon précise. Si l'emploi offert avait été défini strictement selon les termes de l'une des catégories de la CCDP, l'expérience acquise à titre d'enseignante aurait bien pu n'être pas pertinente. Toutefois, lorsque l'emploi offert énumère des tâches comportant des aspects que l'on retrouve dans plusieurs catégories professionnelles, une évaluation restreinte aux seules catégories définies constitue un manquement à l'obligation d'évaluer l'expérience reliée à l'emploi qui doit être occupé.

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